Histoire des vins du Véron et de L’AOC Chinon

Des découvertes archéologiques suggèrent que la vigne était déjà cultivée dans le Chinonais dès la période gallo-romaine.
A cette époque, Chinon était déjà un carrefour routier et fluvial important, à l’embouchure de la Vienne sur la Loire.

Les Abbayes de Bourgueil (XIème siècle) et Fontevraud (XIIème) contribuèrent au développement du vignoble dans la région.
Sous la domination des PlantagenêtsChinon devient le centre d’un immense domaine féodal, et ses vins sont servis à la Cour. Il semble que c’est à cette époque que le « breton » (nom local du Cabernet franc), originaire de Bordeaux, arrive dans la région en remontant la Loire à partir de Nantes.

Le vignoble de Chinon est alors « tourné vers la mer », avec un négoce hollandais actif dès le 17ème siècle. Il occupe une place de plus en plus grande jusqu’à la catastrophe du Phylloxéra à la fin du XIXème siècle. Il se reconstitue assez rapidement en vignes greffées sur des pieds américains résistants à la maladie.
Peu après, Chinon devient une des premières AOC française dès 1937.

Aujourd’hui l’AOC de Chinon a une superficie de 2350 ha en production, pour un volume moyen de 15 millions de bouteilles par an en moyenne (soit 110 000 hectolitres). L’AOC CHINON est la 1ère appellation de vin rouge de Loire en volume et produit les 3 couleurs : rouge (80 % de la production), rosé (15%), blanc (5 %).

Le vignoble du Véron, vignoble de Touraine

Le vignoble du Véron est un des plus anciens de Touraine.

Le Véron, niché à la confluence de la Loire et de la Vienne forme une presqu’île au coeur du Parc Naturel Régional Loire Anjou Touraine. Il se distingue par la richesse de ses terroirs viticoles inscrits au patrimoine mondial de l’unesco au titre des paysages naturels culturels présentant une valeur universelle exceptionnelle.
Ce territoire connaît depuis toujours des crues périodiques (lorsque les eaux montantes de la Vienne sont refoulées par celles de la Loire déja hautes) qui ont poussé les autochtones, parfois appelés bédouins du fait de leurs origines sarrasines supposées, à construire les habitations sur les petits tertres et ilôts calcaires résiduels d’un plateau ancien.
La construction du CNPE sur la commune d’Avoine à partir de 1956 a accompagné le développement économique du Véron et bouleversé les modes de vie d’un territoire qui vivait en quasi autarcie jusqu’à la moitié du XXème siècle.
Découvrez l’identité vigneronne  de ce territoire, et cheminez à travers les paysages du Véron en empruntant notre sentier viticole* qui a été récemment mis en valeur lors de la dernière édition de la grande manifestation oenotouristique du Val de Loire  « Vignes Vins et Randos » .

*celui-ci décrit une  boucle de 8 km au départ de la Maison des Vins,
et vous permet de déguster les terroirs de notre AOC Chinon dans les domaines jalonnant votre parcours.

Le terroir et les vins de Chinon

Le terroir viticole, au sens strict, désigne la parcelle adaptée à son climat et à son sol par celui qui la cultive :
cette adaptation est généralement le fruit de plusieurs générations de vignerons.

On comprend alors toute la dimension historique et culturelle que revêt la notion de Terroir.
La majeure partie du terroir de Chinon est implantée sur des formations géologiques calcaires du Turonien (nom formé à partir du mot Touraine) et sur des alluvions de plaine.
La particularité du Véron provient de son microclimat qui se traduit par la présence d’une faune et d’une flore de type méditerranéen sur certains secteurs. Il est communément admis par les spécialistes de tout poil que le terroir du Véron confère aux vins de Chinon qui y sont produits plus de rondeur que ceux des autres secteurs ou appellations limitrophes.
Rabelais, dès le XVIème siècle, ne s’y est d’ailleurs pas trompé en écrivant « ce bon vin Breton qui poinct ne pousse en bretaigne mais en ce bon pays de Véron ».
Le Cabernet Franc appelé Breton produit ici un vin mono cépage (bien que les règles de l’AOC autorisent l’utilisation du cabernet Sauvignon à hauteur de 10%) issu d’un raisin noir à jus blanc : la couleur est obtenue par macération au début de la fermentation alcoolique.
Le rosé
, dit de « saignée », est obtenu en soutirant un premier jus seulement quelques heures après fermentation.
Le blanc
 est quant à lui issu du cépage Chenin, appelé aussi Pineau de Loire : ce cépage est emblématique des AOC du Val de Loire pour lesquelles il produit également des vins mousseux et liquoreux, tandis que le Chinon est un blanc dit « Sec » (moins de 6 grammes de sucres résiduels après fermentation).

  • Les cuvées de Pâques (vins rouges jeunes et fruités) se dégustent facilement à partir de 12° pour apprécier toute leur fraîcheur avec des entrées de saison l’été ou des charcuteries (rillettes de Tours).
  • Les vins rouges plus tanniques ou de garde s’apprécieront mieux avec quelques degrés de plus : leur grande diversité aromatique permettra de les accorder selon les cas à une grande variété de mets allant du poisson au gibier.
  • Les Chinon rosés sont idéals bien frais (surtout pas glacé !) dès l’apéritif, tout comme les blancs qu’il ne faut pas hésiter à associer avec des viandes blanches ou certains fromages tel le fameux Sainte-Maure-de-Touraine : autre AOC locale que le monde entier nous envie également.

Pour plus d’informations sur les vinifications et les terroirs de notre AOC CHINON en Véron, cliquez sur Les vinifications et les terroirs vers une vidéo où quelques vignerons locaux vous donneront les explications nécessaires.